Les Foulards rouges n’est pas à proprement parler un roman policier. Mais une enquête policière dans un Paris aux mains de la Fronde y tient une part importante.
C’est un roman fort en épisodes parfois macabres, en histoires d’amour, en humour et en surprises, qui se déroule entre en 1648 et fin 1652 avec un arrière-plan historique très précis : la Fronde des nobles contre Mazarin. En effet, pour défendre son pouvoir qu’elle estime menacé, la noblesse se soulève contre le cardinal, l’accusant de manipuler la reine Anne d’Autriche et de retenir prisonnier son fils Louis XIV. C’est le début de la Fronde, qui ne s’apaisera qu’en 1653 [1].
Un jour d’août 1648, le cardinal est attaqué par des hommes de main dans les allées du Palais Royal. Il est sauvé in extremis par le comte Loup de Pomonne, seigneur de Nissac, général d’artillerie dans l’armée du prince de Condé, venu faire son rapport. En décembre, Mazarin lui confie la mission d’être son espion dans Paris qu’Anne d’Autriche et son fils ont quitté. Nissac doit espionner, désorganiser l’ennemi, le voler pour renflouer les caisses de Mazarin… et arrêter cet écorcheur qui viole et dépèce des femmes avant de les abandonner devant des églises. Si seulement, espère Mazarin, ce pouvait être un chef frondeur ! En réalité, cet écorcheur - qui est bien un noble et un Frondeur - vise bien plus loin que la victoire de la Fronde : celle des forces des ténèbres sur la terre… Lorsqu’il est identifié dans les dernières lignes du récit, c’est une surprise tellement grande que l’on comprend que l’Histoire l’ait oublié !
Pour cette enquête, Nissac se fait entourer par une dizaine d’hommes et femmes fidèles que les Frondeurs vont bientôt nommer les « Foulards rouges », et du lieutenant criminel Jérôme de Galand, un des rares membres de la police resté fidèle à Mazarin et - Nissac le découvrira tardivement - un allié dans son projet politique… révolutionnaire.
La Fronde est l’arrière-plan des aventures de l’imaginaire comte de Nissac.
Cette révolte de la noblesse contre Mazarin et contre un pouvoir royal dont elle est écartée commence par des relations de plus en plus tendues entre le parlement de Paris et le cardinal. Ce dernier arrête le 26 août 1648 les leaders parlementaires, déclenchant à Paris plusieurs jours d’émeutes encouragées par l’ambitieux Paul de Gondi, coadjuteur (successeur désigné) de son oncle l’archevêque de Paris, futur cardinal de Retz, l’auteur de célèbres Mémoires.
La situation ne s’apaisant qu’à moitié, Anne d’Autriche et la cour se replient en septembre au château de Rueil. Ils rentrent dans Paris en octobre après avoir cédé au parlement sur certains points.
Ils s’installent en décembre 1648 au château de Saint-Germain-en-Laye afin de permettre au prince de Condé d’organiser le blocus de Paris. Le prince de Conti commande aux troupes de la Fronde. Certains Frondeurs s’interrogent toutefois après la décapitation de Charles 1er d’Angleterre, le 30 janvier 1649 : ne risque t-on pas, à trop combattre le roi, de voir disparaître la royauté ?
Un accord de paix est signé à Rueil en mars 1649. Mais la Fronde va bientôt reprendre, menée cette fois par les princes plus que par le parlement. Le prince de Condé ne s’estime pas récompensé politiquement à hauteur de ses mérites ; il passe du côté de l’ancienne Fronde, rejoignant le prince de Conti (son frère), le duc de Longueville (la duchesse, sœur des deux princes et aventurière de premier choix, est l’âme de la Fronde), Gaston d’Orléans (fils d’Henri IV et frère de Louis XIII, donc oncle de Louis XIV, appelé « Monsieur ») et sa fille la duchesse de Montpensier, appelée « la Grande Mademoiselle ». Les affrontements militaires reprennent début 1650, les Frondeurs s’alliant aux Espagnols. Gondi, fâché de n’être pas encore cardinal, convainc les anciens Frondeurs de rejoindre les princes et demande le départ de Mazarin, qui s’exile en Allemagne.
Louis XIV est déclaré majeur en septembre 1651 et est sacré à Reims en 1654. Au grand désespoir des Frondeurs, il reprend à son compte la confiance placée par sa mère en Mazarin. Les Frondeurs commencent à se désunir : Gondi s’oppose au parlement et à Condé. Grâce à Louis XIV, il devient cardinal de Retz.
Condé se retire en Guyenne, décidé à mener sa campagne personnelle pour s’emparer de la place qu’il estime lui revenir auprès du roi. Anne d’Autriche et Louis XIV quittent Paris. Le roi suit l’armée qui combat la Fronde en province. Mazarin le rejoint à Poitiers en janvier 1652. Turenne sauve l’armée royale face à Condé, lors de la bataille de Bléneau en avril 1652, à laquelle nous assistons avec Nissac. Les deux armées ennemies s’affrontent bientôt autour de Paris. Les 1er et 2 juillet, la Grande Mademoiselle fait donner les canons de la Bastille contre les soldats du roi, et permet à Condé de se réfugier dans la ville. Mazarin s’éloigne de nouveau, laissant la situation se détériorer d’elle même. Condé, peu apprécié par les parisiens fatigués de la guerre civile, ne parvenant pas à fédérer des nobles qui souhaitent souvent, également, trouver la paix et regagner leurs terres, se rend compte qu’il ne peut parvenir à ses fins et évacue Paris en octobre 1652. Louis XIV est acclamé à son retour dans Paris dans les jours qui suivent, de même que Mazarin en février 1653. Le cardinal de Retz est emprisonné. La Fronde - en tout cas dans ses manifestations les plus violentes - est terminée. La noblesse n’est pas parvenue à dompter la monarchie. Le pouvoir royal en ressort renforcé, d’autant plus lorsqu’à la mort de Mazarin, Louis XIV renforce encore son autorité (cf. le roman 1661 d’Yves Jégo et Denis Lépée).
Mazarin, l’italien qui a gouverné la France
Mazarin n’est issu ni de la noblesse ni de la cour du roi de France. Ce sera pour lui la cause de nombreux soucis, ses opposants lui reprochant la grande faveur dont il bénéficie jusqu’à sa mort auprès de Louis XIV et de sa mère , son enrichissement important - il possède la plus grande fortune du siècle - et ses vues politiques, en particulier en matière de politique étrangère.
Mazarin vient se mettre en 1639 au service de Louis XIII et de Richelieu. Il devient cardinal en 1641. Richelieu l’a choisi comme successeur. Car, si Mazarin est peu familier des affaires du royaume de France, il connaît bien les cours et les rapports de force en Europe, et le pouvoir royal s’imprime avant tout à l’époque par sa politique étrangère.
Désigné par Louis XIII comme parrain du dauphin, il est chargé de son éducation en 1646. Il résiste en 1643 à la conjuration des Importants qui cherche à l’évincer .
Comme Anne d’Autriche, le cardinal est favorable à la guerre contre les Habsbourg d’Espagne et d’Autriche, dont le financement est assuré par les prêts consentis à la couronne par la noblesse et la riche bourgeoisie. Les Espagnols sont battus à Lens le 20 août 1648 par le prince de Condé. Tout cela augmente la pression des impôts sur le peuple et la bourgeoisie et développe un mécontentement croissant sur lequel le parlement de Paris, les nobles et le clergé vont s’appuyer pour lever la Fronde.
Mazarin, tout fin stratège et diplomate qu’il soit, ne réussit pas à tout coup. Voulant profiter de ses succès militaires, il fait arrêter le 26 août 1648 les leaders de la Fronde parlementaire… et provoque une insurrection à Paris. La Fronde des nobles ne s’éteindra qu’en 1653, Mazarin mêlant affrontements et retraites (il s’exile volontairement en 1651 et 1652) jusqu’à division et épuisement de ses adversaires.
Il négocie en 1652 avec Cromwell pour contrer l’Espagne. La paix des Pyrénées signée en novembre 1659 met fin à la guerre avec cette dernière. L’une des clauses du traité prévoit le mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse, fille de Philippe IV, roi d’Espagne.
Lorsqu’il décède le 9 mars 1661, il laisse derrière lui un pouvoir royal raffermi à l’intérieur comme vis-à-vis des autres nations. Mazarin n’aura pas de successeur. Louis XIV annonce le 10 mars qu’il supprime le poste de Premier ministre. Dès lors, le roi ne se contente plus de régner : il gère et dirige… Sans doute ce qu’aurait souhaité Mazarin.
Balade parisienne sur les pas des Foulards rouges
Le premier quartier général secret de Nissac et de ses soldats se trouve rue du Bout du monde (aujourd’hui rue Léopold Bellan), où les Foulards rouges passent inaperçus en se déguisant en moines. Cette voie existe depuis 1450 au moins, et s’est appelée successivement ruelle des Aigoux en 1489, rue du Bout du Monde au XVIe siècle, rue du Cadran en 1807 et enfin, en 1851, rue Saint-sauveur (qui a conservé ce nom de l’autre côté de la rue Montorgueil).
Leur second repaire et leurs écuries sont situés rue Sainte-Marie Égyptienne (devenue rue de la Jussienne, comme Dumas l’explique dans le chapitre XLIII de La Dame de Monsoreau), près de la rue des Vieux-Augustins (devenue depuis les rues Hérold et d’Argout).
Cette rue doit son nom à la chapelle Sainte-Marie l’Égyptienne, construite en partie sur le cimetière des Vieux-Augustins et qui occupait l’actuel n°11. Désaffectée après la révolution, elle fut ensuite détruite. Le n°2 de la rue est un très bel hôtel datant de 1750 environ.
Depuis le Nouveau testament jusqu’au Seigneur des anneaux en passant par Les Trois mousquetaires, toute longue aventure commence par la constitution d’une équipe… Les Foulards rouges seront d’ailleurs au nombre de douze, chiffre bien symbolique. Bien peu seront encore en vie à la fin du roman… Nissac embauche ainsi dans son équipe Sébastien de Frontignac, lieutenant d’artillerie versé dans la médecine et les prophéties. Il le rencontre rue Saint-Thomas-du-Louvre, qui prolonge alors la rue de Valois en direction de la Seine.
Rue du Coq, ils retrouvent Maximilien Fervac, autre soldat rallié à la cause des Foulards rouges. C’est aujourd’hui la rue de Marengo, après avoir été la rue du Coq Saint-Honoré et la rue Richebourg.
Ils poursuivent leur recrutement, cette fois parmi les prisonniers du château de la Tournelle, qui longeait la Seine au niveau du quai de la Tournelle [2].
Mathilde de Santheuil, la vive héroïne des Foulards rouges, habite rue Neuve-Saint-Merry (ou rue Neuve Saint-Merri, actuelle rue Saint-Merri qui se prolongeait plus à l’ouest qu’aujourd’hui). De l’autre côté de la rue demeure Joseph, qui veille avec son commis sur la vie de Mathilde. On découvrira que Joseph est le père de Mathilde (il veut conserver ce secret) et son commis, un agent au service de Jérôme de Galand.
Dans les jardins du Palais Royal, Nissac ridiculise le duc de Beaufort lors d’un duel à l’épée auquel assiste Charlotte de La Ferté-Sheffair, qui tombe immédiatement amoureuse de lui. Le duc de Beaufort, condamné après la conjuration des Importants destinée à se débarrasser de Mazarin en 1643, est emprisonné jusqu’en 1648. Il rejoint la Fronde.
Un « bouchon » de la rue des Deux-écus (aujourd’hui la partie ouest de la rue Berger), proche de l’hôtel de Soissons [3], sert de cadre au premier rendez-vous entre Nissac et Galand. Il y discutent des avancées de l’enquête sur l’écorcheur.
En janvier 1649 à Notre-Dame, Nissac rencontre en compagnie de Mathilde un mystérieux général des jésuites, défiguré par la peste de 1620, avec lequel il correspond depuis des années. Leur but ultime est l’instauration d’une république en France. C’est depuis le quai derrière la cathédrale que, trois ans plus tard, Nissac et ses compagnons sont guidés par le même général jésuite jusqu’à un fabuleux trésor caché par les Vikings. C’est aussi au beau milieu de Notre-Dame que Nissac et ses compagnons émergent des souterrains de Paris qui, après une longue fuite, leur ont permis d’échapper à un guet-apens.
Rue Saint-Gilles, Mathilde échappe à la filature d’un des agents que l’écorcheur a lancés à sa recherche à travers Paris.
Nissac et ses Foulards rouges mettent à sac le magnifique hôtel d’un frondeur, rue de Tournon. Sont presque rattrapés sur le pont Barbier. Construit en 1632, il brûle en 1654 et est remplacé par le pont Royal.
Devant l’église Saint-Gervais, Nissac, déguisé en moine, assiste avec Mathilde à des actes de violence encouragés par la Fronde.
L’arsenal général qui borde la Seine(à hauteur de la bibliothèque de l’Arsenal et de la rue de l’Arsenal d’aujourd’hui), où les Foulards rouges profitent du carnaval de mardi gras, en février 1649, pour saboter canons et munitions. Une paix fragile est signée en mars suivant à Rueil entre Mazarin et la Fronde. Mais une autre guerre reprend : l’Espagne envahit la France depuis les Pays-Bas. Nissac tombe dans une embuscade tendue par des Frondeurs et est laissé pour mort sur un champ de bataille près de Soissons, le 22 mars 1649. Ainsi s’achève la première époque du roman. Mathilde de Santheuil espère cependant, contre toute apparence, que Nissac est toujours vivant quelque part, ayant perdu la mémoire (cela ne vous rappelle pas une autre Mathilde ? [4]). Nissac est en effet retrouvé par ses amis trois ans plus tard. Recueilli par une vieille femme, amnésique, il recouvre la mémoire en revoyant Mathilde. Il reprend bientôt du service à la tête de ses troupes, aux côtés du maréchal de Turenne qui a rallié le roi et a pris le commandement de son armée.
Rue de la Vieille Draperie (que remplace aujourd’hui la rue de Lutèce), Nissac et Galand interrogent un baron, dont la femme vient d’être assassinée par l’écorcheur.
Par la porte Saint-Martin, Nissac se réintroduit inconito dans Paris aux mains de la Fronde, en mai 1652. Son nouveau quartier général secret est l’hôtel Carnavalet, rue de Sévigné, où il a le plaisir de retrouver Jérôme de Galand. Ce dernier lui révèle le peu d’estime dans lequel le peuple parisien tient Condé, le chef de la Fronde. Les parisiens se souviennent comment Condé, alors allié de Mazarin, a assiégé la ville trois ans plus tôt. Nissac confie à Fervac, l’un de ses hommes, la mission d’infiltrer les chefs de la Fronde.
Alors qu’il poursuit ses recherches sur des pratiques sataniques à Paris, Galand est sollicité par toutes sortes de malades et de fous qui lui donnent rendez-vous dans des endroits bizarres, dont le Café des aveugles Caveau des Aveugles (futur Café Lemblin), 102-103 galerie de Beaujolais au Palais-Royal.
Après avoir massacré une trentaine d’agents du prince de Condé enfermés dans la taverne du Coq noir, quelque part dans le faubourg Saint-Victor, les Foulards rouges font retraite par le Jardin des plantes.
Dans le Paris troublé occupé par la Fronde, des émeutes ont lieu en permanence, qu’elles soient suscitées par les Frondeurs ou dirigées contre eux. La prison de la Conciergerie et le quai des Orfèvres sont ainsi le terrain de violences.
Dans une belle demeure de la rue des Petits-carreaux, les Foulards rouges s’emparent d’un autre trésor qui sera remis à Mazarin.
L’hôtel de Condé, demeure du prince, était situé entre le 9 et le 15 rue de Condé. Son entrée se trouvait en face du n°20. Il occupait le terrain entre les rues de Vaugirard, Monsieur-le-Prince, de Condé et le carrefour de l’Odéon.
Un Foulard rouge exécute un espion de Mazarin, œuvrant en réalité pour la Fronde, dans le cimetière des Innocents, situé sur l’actuelle place Joachim du Bellay. Il n’y a pas besoin d’aller loin pour lui trouver une sépulture…
Un jour de 1652, Galand fait fusiller sous le Pont-neuf un de ses agents, en réalité espion de la Fronde.
Le 1er juillet 1652, pour la dernière grande bataille de la Fronde, Condé a positionné ses troupes juste à l’extérieur de Paris, devant la porte Saint-Antoine, situé à l’emplacement actuel de la place de la Bastille. Il prend ainsi en entonnoir les troupes royales prêtes à l’attaque, obligées d’emprunter les rues du faubourg Saint-Antoine, de Charonne et de Charenton, qui convergent toutes trois vers la porte Saint-Antoine. Les autorités municipales - souhaitant afficher leur neutralité sinon leur opposition à Condé - font fermer les portes de la capitale de peur que les Parisiens ne se portent en masse au secours du prince. L’armée du roi attaque, sous la direction du maréchal de Turenne. Malgré une vaillante résistance, les soldats de la Fronde finissent par céder du terrain, acculés devant les murs de Paris… lorsque la porte Saint-Antoine s’ouvre enfin et lorsque la place de la Bastille résonne du feu des canons de la prison. Tout cela est l’œuvre de « la Grande Demoiselle », qui a obtenu de son père les ordres nécessaires pour ouvrir la porte et faire tourner vers l’Est les canons de la Bastille, qui découragent les troupes royales de s’engouffrer dans Paris à la suite du prince [5].
Mazarin et Louis XIV assistent à cette bataille depuis la "Folie Regnault" (remplacée en 1676 par le château du Mont-Louis, et aujourd’hui par la chapelle du cimetière du Père-Lachaise), sur la colline de Charonne. Le roi échappe de peu aux boulets tirés depuis la Bastille.
Place Dauphine, deux Foulards rouges sont pendus après avoir été tués dans une embuscade. Nissac parvient à s’emparer des deux corps au nez et à la barbe des hommes de Condé et du public, en plein jour, afin de leur donner une sépulture.
Le 4 juillet 1652, Condé soulève le peuple parisien contre le parlement et les autorités municipales qui siègent à l’hôtel de Ville. Nissac y défend ces derniers, avant de prendre la fuite lorsque la situation est perdue.
Rue des Marmousets se trouve une des caches de Nissac. Il s’agit de la partie de la rue Chanoinesse située entre la rue de la Colombe et la rue d’Arcole.
La rue Trace-Nounain (ou rue Transnonain), où Galand donne rendez-vous en octobre 1652 à Nissac pour le conduire au fidèle cocher de l’écorcheur : le marquis Jehan d’Almaric, est aujourd’hui la partie de la rue Beaubourg située entre les rues Michel Le Comte et au Maire.
Le Palais du Luxembourg, dernière étape du roman, est la demeure de l’écorcheur. Qui est-il ? Soit vous connaissez l’histoire des logements princiers au XVIIe siècle sur le bout des doigts… soit vous vous précipitez sur Les Foulards rouges !
A connaître : www.polarhistorique.com, le blog sur le roman policier historique.
[1] Le Prince de Condé, passé à la Fronde et s’étant emparé de Paris, comprend qu’il ne peut unir une noblesse divisée et un peuple fatigué de la guerre civile. Il se retire en Espagne.
[2] Il se trouvait entre le pont de la Tournelle et le pont de Sully, côté rive gauche, au niveau de la limite orientale de l’enceinte de Philippe Auguste. Une tour l’y a précédée. Afin de protéger la ville la nuit, une chaîne était tendue entre celle-ci et la tour Barbeau située à l’opposé, rive droite près de l’emplacement actuel du square de l’Ave Maria. Un château remplace bientôt la tour pour poursuivre ce rôle défensif. À partir de 1632 et grâce à Saint-Vincent-de-Paul, il sert de logement pour les condamnés aux galères, emprisonnés jusqu’alors à la Conciergerie. Le château est détruit à la fin du XVIIIe siècle.
[3] Dont subsiste aujourd’hui la tour astrologique, collée à la bourse de Commerce.
[4] Celle de Un Long dimanche de fiançailles.
[5] Les Mémoires de Melle de Montpensier décrivent tout cela, comme bien d’autres événements qui ont précédé ou suivi.