La guerre a fait du surréaliste Malet un auteur de romans policiers.
Au début des années 40, l’interdiction de diffuser la littérature anglo-saxonne en zone occupée donne naissance à la collection "Minuit", qui publie des polars français… où tout sonne américain.
Après Johnny Metal (1941) et La mort de Jim Licking (1942), écrits sous pseudo, Léo Malet décide de créer un héros à son image, bien français, un peu anarchiste, pas manichéen pour deux sous, acharné et pas mal amer.
En 1943, apparaît ainsi Nestor Burma dans 120 quai de la gare, première de trente-neuf enquêtes. Pour Malet, créateur d’atmosphères à la Simenon et d’humour à la Chandler, les décors sont d’importance.
Ils sont en général tristes et gris, comme le sud de Paris, dont il décrira un à un les quartiers dans Les Mystères de Paris, et le sud parisien, qu’il a habités tous deux (pour les protestations des habitants des 13ème et 14ème arrondissements, ainsi que des habitants de la banlieue sud, écrire ici ;-)) :
Léon Malet naît le 7 mars 1909 6 rue du Bassin, faubourg Celleneuve à Montpellier, d’une mère couturière et d’un père employé de commerce. Ses parents et son frère décèdent de tuberculose lorsque Léon a entre deux et trois ans. C’est son grand-père, tonnelier et grand lecteur, qui prend le relais de son éducation et lui apprend à lire.
Plus tard, tout en vendant des tissus chez un marchand, Léon se met à écrire des poèmes et des chansons.
En 1925, lassé de travailler comme employé de banque, il débarque à Paris. Il habite à droite et à gauche, en particulier dans un foyer végétalien 182 rue de Tolbiac (que l’on retrouve dans Brouillard au pont de Tolbiac)… et sous le pont Sully. Il est manoeuvre, pigiste, anarchiste, chansonnier, téléphoniste, surréaliste (en 1931, il rencontre Breton, à qui il a adressé des poèmes, puis Tanguy, Dali,…).
En 1933-34, il habite le même immeuble que Prévert, villa Duthy (qui donne dans la rue Didot, près de la rue de l’abbé Carton). Ce qui le fait vivre jusqu’à 1939, c’est la vente de journaux - il est crieur à l’angle de la rue Sainte-Anne et de la rue des Petits-Champs, là-même où se situera bientôt le bureau de Nestor Burma.
En 1938, il habite 224 rue de Vanves, dans le 14ème.
Un an plus tard, il est logé 52 (ou 54 ?) boulevard Malleret-Joinville, à Châtillon, futur décor du 120 quai de la gare.
Après quelques mois au Stalag XB près de Brême (septembre 1940 à avril 41) -autre décor du 120, il est libéré pour raisons de santé - et grâce à l’aide d’un médecin admirateur des surréalistes… auquel il dédiera ce même livre.
Il emménage ensuite 4 rue Gabriel Péri dans le 14ème.
Jusqu’à 1952, il vit de sa plume, puis se fait embaucher comme emballeur chez Hachette, avant de donner naissance en 1953 aux Mystères de Paris, dont une quinzaine paraissent jusqu’en 1959.
Malet décède en 1996. Il est enterré au cimetière de Châtillon-sous-Bagneux.
Pour visiter le lieu
Aucune adresse du père de Nestor Burma n’est ouverte au public.
Nous avouons même, à Terres d’écrivains, avoir du mal à les retrouver dans le sud de Paris où à Châtillon, comme si les pistes étaient maintenant brouillées… Tout informateur sera dûment récompensé ;-)
À voir aux alentours
Présences littéraires aux alentours :
Léon Bloy à Antony, Fontenay-aux-Roses et Bourg-la-Reine,
Huysmans à Fontenay-aux-Roses,
Victor Hugo à Gentilly.
Petite bibliographie
Léo Malet, Nestor Burma détective de choc, un monde étrange. Textes sous la direction de Jacques Baudou. Editions de La butte aux cailles, 1982.
Rue Léo-Malet. Article de M. Tulard, dans Valeurs actuelles du 8 novembre 1982.
Il n’est pas enterré à Bagneux mais à Châtillon, ex "sous-Bagneux", ville où il habitait rue Henri Gatinot et où il est décédé.
La médiathèque de cette ville présentera une exposition sur lui en octobre 2009 avec, le 17, une conférence de Nadia Doukhar qui préface ses livres en édition Laffont Bouquins.
Bonjour,
Merci de votre proposition. Oui je suis intéressé par cet auteur que j’aime bcq. Je serais passionné d’apprendre toutes sortes d’anecdotes à son sujet. Je sais qu’il habitait au 9 étage de la rue Gatinot à Châtillon, et qu’il en était très malheureux.
Je sais aussi que sa femme est morte en 1982 à Tenon. J’ai lu, dans une préface de Frédéric Dard, qu’elle s’était défenestrée ?! Alors que d’autres disent qu’elle est morte d’une accident vasculaire, ce qui a bcq culpabilisé Léo.
Au plaisir de vous lire et très content de voir que cet auteur ( brillant) intéresse.
Je vous remercie de tout coeur. Au plaisir.
Bonjour,
La Libre-Société des Anarchistes de Droite Européens, (L-SADE), détient pas mal de choses sur Léo Malet, (Membre d’honneur). Si le coeur vous en dit !
Sur ses dernières années, ne pas rater l’incontournable : "Journal secret de Léo Malet" de Michel Marmin et Francis Lacassin aux éditions Fleuve Noir
L.SADE75@yahoo.fr
Bonjour,
En lisant les messages concernant le grand Léo Malet, je constate que vous habitiez, jusqu’en 1971, rue Henri Gatinot. Ce fut effectivement la dernière adresse de Léo Malet jusqu’à son décès. Ma famille habitait également cet immeuble depuis sa création et j’essaie de me souvenir des locataires de l’époque. Puis-je vous demander qui vous êtes ? RORO
Bonjour ! J’ai en ma posséssion au moins une quittance de loyer au nom de Léo Mallet lorsqu’il habitait 14 rue Henri Gatinot à Châtillon. (c’est à dire jusqu’à sa mort en 1996). Si vous interessez, contactez-moi, et le plus généreux sera récompensé ! (Je peux fournir une photocopie en gage de bonne fois) A+
Adresse de Léo MALET
Cher Cédric, A l’occasion du 100° anniversaire de la naissance de Leo Malet pour 2009, l’association 813 a pour projet de soumettre un thème à ce sujet pour son rassemblement en Octobre et a également fait une proposition pour le festival du quai du polar à Lyon pour 2009, si tu es intéressé, et toute ton aide serait trés précieuse, tu peux contacter l’association 813 via le site : www.813.fr
813 est une association qui et crée depuis plus de 20 ans et qui est spécialisée dans tout ce qui est littérature policière, roman noir, etc…..
N’hésite pas à nous contacter, Amicalement, Cyrille (Echarcon, 91).
Presque toute la famille Reffreger Habite maintenant au Mexique. Peut etre la ligne de famille de Leo a reste au France. Mais aprés de chercher sur la web Il’ya moins de 70 personnes en France avec le nom de famille REFFREGER.
Par Ailleurs, Au Mexique Il’ya moins de 30 personnes avec ce nom de famille.
Bonjour,
Comme suite à la lecture d’un article sur Léo Malet dans votre site, je vous transmets cette information qui vous sera éventuellement utile :
J’ai vécu longtemps à Chatillon ( de 45 à 60 environ), et je sais que Mr Léo Malet a habité (au moins un certain temps ) rue Lasègue.
cordialement