Nicolas Le FLOCH à Guérande

Le mercredi 23 janvier 2008.
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L’église Saint-Aubin
Résumé de L’Énigme des Blancs-Manteaux [1]
1759. Pour une raison qui s’éclaircira à la fin du roman, Nicolas Le Floch est adressé par son parrain, le marquis de Ranreuil, à un ami magistrat à Paris : M. de Sartine, qui vient d’être nommé lieutenant général de police. Celui-ci l’engage comme secrétaire du commissaire Lardin, logé rue des Blancs-Manteaux, qui prend en main son apprentissage au métier de la police. En réalité, c’est autant une mission de surveillance que M. de Sartine lui a confiée là, Lardin n’étant peut-être pas étranger à des malversations opérées par Camusot, chef du département des jeux auprès de M. de Sartine et étant par ailleurs soupçonné de receler des lettres de la main du roi et de Mme de Pompadour qui ont disparu…
Juste après le décès en janvier 1761 à Guérande du chanoine Le Floch, tuteur de Nicolas, voilà le jeune homme lancé à la recherche du commissaire, disparu dans la nuit du 2 au 3 février à la sortie d’une maison galante, Le Dauphin couronné.
C’est le début d’une double ou triple enquête : il s’agit d’éclaircir la disparition de Lardin, de mettre à jour ses compromissions, et de récupérer les documents disparus.
Il apparaît bientôt que Mme Lardin, ancienne prostituée au Dauphin couronné, est tout sauf une femme fidèle, que son mari s’est diablement endetté au jeu, et que sa disparition est le fruit de machinations diaboliques dont les acteurs ont essayé de se tromper les uns les autres.
Pour clore tout à fait ce premier épisode, Nicolas apprend de la bouche de Louis XV lui-même la mort du marquis de Ranreuil en avril 1761, qui est en réalité son vrai père, ce que Sartine savait dès 1759. Louis XV fait en sorte que Nicolas soit nommé commissaire au Châtelet, chargé des affaires extraordinaires sous l’autorité directe de M. de Sartine.

Nicolas Le Floch, le héros détective créé par Jean-François Parot et qui va apparaître sur les écrans français en 2008, est un enfant de Guérande.

S’il doit attendre l’âge adulte pour découvrir qui est son père - de la bouche même de Louis XV -, on sait qu’il a été trouvé vingt-deux ans auparavant dans l’église de Saint-Aubin par le chanoine Le Floch.

La maison du chanoine est brièvement décrite au début du roman L’Énigme des Blancs-Manteaux - premier opus de cette magnifique série policière historique -, lorsque Nicolas s’y rend pour assister à ses derniers moments :

"Place du Vieux-Marché, il s’arrêta devant une maison de granit, attacha sa monture à un anneau du mur et pénétra, les jambes tremblantes, dans le logis".

Son parrain, le marquis de Ranreuil, arrivera peu de temps après.

Aujourd’hui, la place du Vieux-Marché est toujours derrière l’église, et la plus grande des deux maisons de granit qui s’y trouvent est le presbytère.

Nul doute qu’il s’agit de la maison que Parot a choisie pour y loger le chanoine Le Floch.

Si l’on a l’oreille fine, on peut y entendre parfois le pas du cheval de Nicolas.

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Le presbytère, place du Vieux-marché

Non loin de Guérande, le château de Ranrouët est le modèle du château de Ranreuil, propriété du parrain de Nicolas.

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Le château de Ranrouët, à Herbignac, près de Guérande.

A voir aussi : "Nicolas Le Floch", le tableau de Paris de Jean-François Parot, de Pascale Arizmendi.

[1] Par Jean-François Parot, collection Grands détectives n°3260.



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