Sur les pas de Bernard CLAVEL à Dôle

Le dimanche 20 août 2006.

Si ce qu’écrit Stephen King dans Écriture, mémoires d’un métier est vrai, la relation qui unit son lecteur à un auteur est bien une relation de télépathie ; alors, pour lire La Maison des autres de Bernard Clavel, il s’agit de se mettre en condition.

D’abord se rendre à Dole, belle ville du Jura qui a vu naître Pasteur et grandir Marcel Aymé et Bernard Clavel [1].
Plus précisément rue Besançon.
Se lever à quatre heures du matin.
À la porte de l’une des deux ou trois boulangeries de la rue, tenter de saisir l’odeur du pain qui cuit.
Fermer les yeux et s’imaginer être revenu au temps du Front populaire.

Puis ouvrir La Maison des autres.

Ce livre [2] est un roman d’apprentissage, celui du jeune Julien Dubois, de Lons-le-Saulnier, quatorze ans et demi, embauché en 1937 à la pâtisserie-confiserie Petiot, située rue de Besançon presque en face d’une charcuterie. Clavel y fait revivre ses propres expériences, et dépeint avec autant d’attention et d’humour que Marcel Aymé (mais chacun a son style) la vie des petites gens de Dole et des alentours.

Si la rue de Besançon, centre du récit, reste aussi commerçante aujourd’hui qu’hier, certains noms de rues ont changé depuis les années 1930, mais on s’y retrouve plutôt bien.

La boucherie où les apprentis vont le vendredi matin chercher « la bidoche pour les pâtés » se trouve dans le roman au milieu de la Grande rue. La place de l’Ancienne-poste est sans doute celle qui se nomme aujourd’hui la place du 8 mai 1945…

D’autres rues et lieux de Dole sont mentionnés dans le roman : le buffet de la gare, où Julien effectue une de ses premières livraisons à vélo, la Bourse du Travail, où se déroulent les réunions de la CGT, l’avenue Rockefeller, le boulevard Wilson…

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La rue Attiret, "étroite et sombre".
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La rue de la Bière et la rue de Besançon
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"Ils partirent en courant et descendirent la rue Grilleton…" (J’Ai lu n°522, p. 234).
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"Ils n’empruntèrent que de petites rues, descendirent presque jusqu’au quartier des Tanneurs, pour remonter ensuite, par des venelles tout en paliers successifs et en escaliers, jusqu’en haut de la rue des Arènes" (p. 144, J’Ai lu n°522).
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Le bas de la rue de Besançon
La rue de Besançon devient rue des Arènes avant de « s’enfoncer en terre vers le centre de la ville, et se perdre entre les maisons plus rapprochées. »
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La rue de Besançon
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La rue Pasteur
C’est la rue natale de Pasteur, qui se trouve en plein quartier des Tanneurs, juste sous la rue de Besançon. Le chef-pâtissier, travailleur et sympathique, y habite un rez-de-chaussée.

[1] Ici comme ailleurs, on se souvient plus aisément des savants que des écrivains ; à quand une plaque indiquant la maison où a vécu Marcel Aymé - 3 rue Marcel Aymé - et une autre gardant le souvenir du passage de Clavel ?

[2] La Maison des autres, premier opus du cycle La Grande patience, dont les trois autres volets s’intitulent Celui qui voulait voir la mer, Le Cœur des vivants et Les Fruits de l’hiver (prix Goncourt 1968). Tous sont édités en poche aux éditions J’ai lu.



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