Chez un grand écrivain-voyageur, l’amour a donné à ce coin de Bretagne l’allure d’un pays exotique…
Si les deux premières visites de Loti à Paimpol sont le fruit du hasard pour l’une et de l’amitié pour l’autre, les trois suivantes sont en effet motivées par les espoirs d’un amour finalement déçu pour la jeune fiancée d’un paimpolais pêcheur d’Islande.
mi-août 1868, Loti, ayant intégré l’année précédente l’école navale de Brest, fait escale dans la région de Paimpol avec ses camarades de la frégate Le Bougainville. Ils se restaurent en particulier à l’hôtel Le Richard, le bâtiment à la tourelle, encore debout à l’angle de la place du Martray et de la rue de l’Eglise.
fin 1877, Loti se trouve à nouveau dans la région avec Pierre Le Cor, le marin qu’il reproduit sous les traits d’Yves Kermadec dans Mon frère Yves (1883).
début 1882, l’écrivain fait connaissance à Brest avec Guillaume Floury, originaire de Pors-Even près de Paimpol, et modèle de Yann dans Pêcheur d’Islande.
En décembre 1882, Loti revient à Paimpol dans l’espoir de retrouver la soeur d’un matelot qu’il a aperçue à Brest, en octobre précédent, sur la frégate La Surveillante. Mais, déjà fiancée, elle refuse ses avances.
Deux dernières tentatives -infructueuses- l’amènent encore à Paimpol en octobre et décembre 1884. Courant 1884, il a déjà commencé l’écriture de Pêcheur d’Islande, dont l’héroïne, Gaud (Marguerite), est le portrait fidèle de la jeune paimpolaise.
Le 21 octobre 1886, Loti épouse Blanche Franc de Ferrière.
Lors de chacun de ses séjours à Paimpol, c’est à l’hôtel Le Richard (devenu ensuite hôtel Michel, Renaut, Rouleau, aujourd’hui salon de coiffure) que Loti fait étape. Le bâtiment de granit devient, dans le roman, la maison de Gaud, et, dans Mon frère Yves, l’hotel Le Pendreff.
Là, Loti peut observer de près la vie des "islandais".
Pêcheur d’Islande est achevé début 1886. Sa conception -suivie par Alphonse Daudet- ne s’effectue pas à Paimpol (et Loti n’a jamais vu la mer d’Islande), mais entre Rochefort, Paris, Toulon, le Japon, et sur quelques mers.
Le roman est le plus grand succès de Loti. Il assure également une renommée mondiale à Paimpol, petit port breton que rien ne distingue d’autres petits ports bretons, sauf la destination que choisissent ses bateaux pour pêcher la morue, entre chaque fin d’hiver et chaque fin d’été : la mer d’Islande plutôt que les côtes de Terre-Neuve.
Aujourd’hui encore, avec un peu d’imagination, on peut se figurer la place du Martray parsemée de tavernes plus ou moins sombres qui regorgent d’"islandais", avant qu’ils n’embarquent sur leur goélettes à huniers et que, comme Loti, ils n’aillent se purifier par le travail de la mer (et l’air vif d’Islande) des souillures de la vie à terre.
Le troisième bâtiment dans le dos de l’hôtel à la tourelle était un café, qui inspira le "café Tressoleur" de Pêcheur d’Islande.
Autres demeures de l’auteur
L’écrivain a beaucoup voyagé. Rochefort et ses environs ont été son principal port d’attache entre deux évasions quelque part.
Non loin de Rochefort se trouve la ferme La Limoise.
Loti est mort à Hendaye et est enterré dans le jardin de la Maison des aïeules, qui appartenait à ses tantes, sur l’île d’Oléron. Le jardin et la maison ne sont pas ouverts au public, mais le musée de Saint-Pierre d’Oléron rassemble des souvenirs de l’écrivain.
Pour visiter le lieu
Pour pénétrer dans la maison à la tour, place du Martray à Paimpol, rien de plus facile, c’est maintenant un salon de coiffure !
Non loin de Paimpol, accroché à la côte, Pors-Even était un village peuplé de "pêcheurs d’Islande".
A Rosporden, la maison "Mon frère Yves" qu’habita Pierre Le Cor à la fin de sa vie se trouve 4 rue Alsace-Lorraine.
Quelqu’un à contacter ?
Société des Amis de Pierre Loti. Alain Quella-Villéger, 4 allée du Cadre noir, 86000 Poitiers.
À voir aux alentours
Quelques voisins écrivains :
Henryk Sienkiewicz à Costaérès,
Joseph Conrad à Lannion et L’Ile Grande,
Ernest Renan à Tréguier,
T. E. Lawrence à Dinard.
Petite bibliographie
Pêcheur d’Islande. Pierre Loti. Livre de poche n°2271.
Paimpol et son terroir. Mgr Jean Kerleveo. 1971, 510 pages.
Pierre Loti l’incompris. Alain Quella-Villéger. Éditions Presse de la Renaissance.
Bonjour, je m’appelle Maud Pouedras ( mais ce n’est pas le nom de mon père…)celui-ci ne m’a pas reconnu et est malheureusement décédé. Il s’appelait Serge Viaud et avait apparemment un lien de parenté avec Julien Viaud enfin Pierre Loti ( je crois que c’était son grand oncle). J’aimerais savoir si vous pouviez m’aider à faire des recherches car il est très difficile pour moi d’en obtenir. je vous laisse mon adresse e-mail : maud.pouedras@laposte.net En vous remerciant d’avance.
Maud POUEDRAS
j’habite dans la maison de pierre le Cor a rosporden, ou Pierre Loti avait
sa chambre réservée, au 4 place de verdun, et non "Parc an Breach".
"Parc an Breach" est l’endroit ou est né julien Le Cor, filleul de Pierre Loti,
et que celui-ci appelait "le petit Goéland"
Bonjour, Je viens de lire votre message qui date un peu. Je me permets de vous contacter pour vous faire savoir que les Editions Skol Vreizh de Morlaix (29) viennent de publier un numéro de leur Collection Bleue intitulé "Loti en Bretagne - à Rosporden chez Mon frère Yves" :
Aspirant à Brest en 1867, Pierre Loti ne connaît d’abord de la Bretagne que les ports où le conduisent ses différents embarquements. Mais, vers 1878, à Lorient, il se lie d’amitié avec un autre marin, Pierre Le Cor, dont il fera, sous le nom d’Yves Kermadec, le héros de son roman Mon frère Yves. En 1877, ce dernier a épousé une jeune fille de Rosporden ; le couple s’installe bientôt dans la cité cornouaillaise et s’y fait construire une maison. Loti y a sa chambre et effectue, dans les années 1880, de fréquents séjours : il se fait même confectionner un costume breton pour assister aux pardons des environs. Dans son roman, comme dans son journal intime, il consacre de fort belles pages à sa ville d’adoption. Ajoutées aux souvenirs de Julien Le Cor, son filleul, et à diverses autres sources, elles sont l’occasion pour Fañch Postic d’évoquer Rosporden à la fin du XIXe siècle et de brosser les portraits de quelques personnalités : Pierre Loti et Mon frère Yves, bien entendu, mais aussi Anatole Le Braz et son beau-frère Eugène Herland, médecin, maire et conseiller général, Jean-René Prigent, directeur d’école, Jérôme Le Bihan, sonneur aveugle ou Katel, conteuse et marchande ambulante, sans oublier Julien Le Cor qui, sous le pseudonyme de Pierre Kermadec, aurait bien voulu suivre l’exemple littéraire de son célèbre parrain : mais son seul ouvrage sera, en 1927, la relation d’un séjour de Pierre Loti à Rosporden vers 1890, qui constitue la seconde partie de la présente publication.
84 p. ; 20 x 22 cm, livre relié, couv. souple, rabats, impression NB, cahier quadri. de 12 pages, 12 €
bonjour cher monsieur, en faisant une petite recherche sur mon arriere grand pere , alexis de Broca , je tombe un peu par hasard sur votre message. cela m’amuse bcp d’apprendre qu’ils avaient fait un club. N’hesitez pas à m’ecrire si vous souhaitez que l’on se rencontre.
alexandre de Broca
Bonjour,
Je sui sl’heureux propriétaire d’un tableau d’A de Broca, représentant l’ile d’Arz dans le Golfe du Morbihan.
je cherche à en davoir plus sur le peintre, que j’aime beaucoup.
Que me conseillez vous ?
Cordialemt, H Copin
Bonjour,
ce que je sais :
Alexis de Broca, peintre nantais était ami avec Félix Pommier, conservateur du Musée des Beaux-Arts de Nantes et dessinateur de talent, lui-même. Au-delà de l’amitié, existait peut-être un lien familial ? Alex de Broca signait en effet certaines de ses correspondances "votre tonton Alex".
Tout deux on contribué à la création de l’association de rapins nantais "Le Clou" en 1884.
Son fils, photographe (probablement à Nantes, également) était le père du cinéaste Philippe de Broca.
Avez-vous des précisions sur l’oeuvre et la vie sociale de votre arrière-grand-père ? Je m’y intérèsse au titre de l’histoire locale.
Meillleures salutations,
B. Philipp
Bonsoir cher monsieur,
En cherchant des informations sur Alexis de Broca je suis tombé sur votre message. Je posséde un tableau qui a êté exposé au Grand Palais .Si vous voulez avoir des informations ,vous pouvez me contacter .