Tel Daudet le provençal et Aymé le franc-comtois, Pagnol est un parisien de province (ou l’inverse ?).
Marcel naît le 28 février (ouf) 1895 au 3ème étage du 16 cours Barthélémy à Aubagne.
Son instituteur de père est bientôt (1897) nommé à Saint-Loup, à dix kilomètres d’Aubagne, et la famille s’y installe aussitôt.
À la rentrée 1900, Monsieur Pagnol est affecté à l’école du 56 avenue des Chartreux à Marseille. La famille emménage alors au 54. L’oncle Jules et la tante Rose habitent non loin, 30 rue des Minimes, en face des Cohen (Albert et Marcel seront copains à vie) qui tiennent boutique et habitent au 17.
À partir de 1903, les Pagnol migrent rue du Jardin-des-Plantes, puis 52 rue Terrusse. Pour les vacances, ils louent la Bastide Neuve dans le quartier des Bellons, près du village de La Treille, à treize kilomètres du centre de Marseille. C’est le paradis.
En 1906, ils déménagent pour le 33 rue Tivoli, et deux ans plus tard pour le 51 rue Terrusse (maison avec jardin).
Madame Pagnol meurt trop tôt, en 1910. Mari et enfants s’installent 17 cours Lieutaud, au quatrième étage.
Monsieur Pagnol se remarie 1912 avec Madeleine, qui n’a que 8 ans de plus que Marcel… qui, pendant ce temps, publie des vers : d’abord en 1910 dans la revue Massilia et, à partir de 1914, dans la revue Fortunio qu’il crée et qui deviendra plus tard Les Cahiers du Sud.
Les déménagements continuent : 44 rue Marengo, 8 cours Julien, 9 rue Pastorel.
1916 : Marcel emménage avec sa jeune femme rue Croix-de-Régnier. Bientôt, ils bougent. Car, comme son père, Marcel enseigne (l’anglais) : Tarascon en 1916, Aix en 1917,…
puis Paris en 1922. Il enseigne au lycée Condorcet et le domicile conjugal est situé rue Blanche. Sur son temps libre, Marcel écrit des pièces de théâtre.
Il s’intalle, seul, rue du faubourg du Temple puis se rapproche d’Orane Demazis. Plus tard, logé dans un appartement de 20 mètres carrés 122 boulevard Murat, en même temps qu’il écrit Topaze… il tente d’inventer une machine à mouvement perpétuel (en 1929, il parviendra à créer de toutes pièces un prototype de voiture à 3 roues).
La gloire lui arrive, et bien, par le théâtre. En bon provençal, il achète vers 1931 son premier moulin, le moulin d’Ignères à Parcé dans la Sarthe, qu’il revendra à la fin des années 40. En 1932, c’est le succès de Fanny, adapté ensuite au cinéma. Il est suivi, deux ans plus tard, par le succès d’Angèle, adapté de Un de Baumugnes de Giono. Pour l’occasion, Pagnol a engagé Fernandel.
Depuis 1933, il a installé ses bureaux parisiens 13 rue Fortuny, qu’il revendra en 1948 pour les installer 53 avenue Georges V.
À Marseille, ses studios sont basés 14 impasse des Peupliers puis, à partir de novembre 1937, 111 chemin de l’Éperon (devenue rue Jean Mermoz).
Pagnol achète en 1941 le château de La Buzine, dans le quartier de saint-Menet à Marseille.
En 1942, il devient propriétaire du domaine de l’Étoile, à La Gaude près de Cagnes-sur-Mer et, un an plus tard, du 2 bd d’Italie à Monaco.
Avril 1950 : à Conches, près d’Évreux, Bourvil, Pagnol et toute l’équipe de tournage du Rosier de Madame Husson investissent les hôtels de la ville.
Pagnol achète La Lestra en 1951, une propriété au cœur de Monaco, digne d’un décor hollywoodien, qu’il abandonne début 1954 après la mort de sa fille de deux ans, pour emménager rue Jean Goujon à Paris.
En 1956, il achète un autre moulin, à La Croix-Saint-Leufroy en Normandie.
L’été 1928 le trouve dans une villa aux murs roses et face à la mer, à Loguivy près de Paimpol en Bretagne.
Au printemps 1964, les Pagnol achètent un petit mas (Lou Mazet de l’Estagnet, le mas des petits étangs) au bord de la baie des Canoubiers dans le golfe de Saint-Tropez.
Petite bibliographie
Marcel Pagnol inconnu. Jean-Jacques Jelot-Blanc, Editions de la Treille.
A voir aussi :
La Provence à Paris.