Le J’Go café, restaurant au 4 rue Drouot à Paris

De Marie Taglioni à Arthur Meyer
Le lundi 12 septembre 2005.
Un des lieux les plus représentatifs du Paris romantique, situé face à la sortie du célèbre Opéra Le Pelletier.

L’immeuble du 4 rue Drouot appartenait au Marquis Alexandre Aguado de Las Marismas del Guadalquivir, qui avait aussi en commandite la concession de l’Opéra Le Pelettier. Ce fut le lieu de résidence de bien des artistes qui s’y sont produits entre 1830 et 1842.

C’est ainsi que Marie Taglioni, « La Sylphide », vécu au premier étage (entresol). A ce sujet, il serait temps de rétablir les nombreuses erreurs qui depuis une centaine d’années se répètent dans l’historiographie de la plus grande danseuse de tous les temps.
Avec Pierre Lacotte, le plus grand chorégraphe mondial du ballet romantique, nous nous escrimons pour rétablir les lieux de résidence et de sépulture de la « Comtesse Gilbert de Voisins ».
Une plaque apposée 4 rue de la Grange Batelière par une association de balletomanes indique que notre danseuse a vécu à cet endroit ! Si elle a bien résidé à cette adresse, à l’époque, le 4 rue Grange Batelière correspond aujourd’hui au 4 rue Drouot.

Pierre Lacotte, spécialiste de Marie Taglioni, revient d’une tournée aux Etats-Unis et au Japon où il a monté « La Sylphide », et il repart pour la Scala de Milan, inlassablement pour ce ballet.

Depuis 1920, des associations venues de tous pays (jusqu’à une compagnie de ballet australienne) viennent déposer, des gerbes de fleurs, des ballerines, au cimetière Montmartre sur une tombe, qui, si elle porte bien le nom de Marie Taglioni,n’est pas la sienne, c’est celle de sa mère !
Quand à elle, elle repose au Père Lachaise au côté de son mari, Gilbert de Voisin. La conservation de ces cimetières serait bien avisée de rectifier ces (ou ses) erreurs.
Le nom de Marie est gravé (et presque effacé) à côté du Comte au Père Lachaise, mais ne figure pas dans l’inventaire des personalités. Si ce modeste article pouvait contribuer à demander à l’Institut de refaire graver la pierre ?

Ce premier étage, fut aussi à la fin du XIX° siècle, l’appartement d’Arthur Meyer, le patron du journal « Le Gaulois », fondateur du « Musée Grévin ». Son appartement communiquait avec ses bureaux 2 rue Drouot, siège du célèbre journal. La galerie présente toujours des œuvres exceptionnelles, venez juger sur place !

L’accueil au restaurant vous renvoie sur le site : www.lejgo.com

Sources :
Docteur Véron : Mémoires d’un Bourgeois de Paris. Paris sd
Sylvie Jacq-Mioche historienne du ballet romantique
Pierre Lacotte, qu’il est inutile de présenter davantage
Françoise Meignant, musicienne, historienne et musicologue du ballet romantique.

Bernard Vassor



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