La brasserie Heidt

12 rue de la Grange-Batelière
Le mardi 6 décembre 2005.
Le rendez-vous des journalistes vers 1880.

La brasserie Heidt

12 rue de la Grange-Batelière

Par Bernard Vassor

Aujourd’hui complètement oublié des chroniques de l’histoire des cafés parisiens, cet endroit était le lieu de rendez-vous des publicistes dont les journaux avaient leur siège rue de la Grange-Batelière.
En face de l’imprimerie Kugelmann qui tirait plus de soixante quotidiens et hebdomadaires. C’étaient "le Courrier du dimanche, La Civilisation », l’Etoile Française, le Soir, L’Unité nationale, le Parlement, l’Armée territoriale », des feuilles traitant les questions financières, critiques musicales et théâtrales.

Certains après-midi, la brasserie grouillait de compositeurs, de journalistes et de rédacteurs en chef, comme Arthur Mayer du «  Gaulois » qui venait de créer le musée Grévin, Linus-Lavier secrétaire du « Petit-Caporal ».

Paul Deléage du Gaulois, n’en finissait plus de raconter l’expédition anglaise qu’il avait accompagnée contre les Zoulous. Il était alors en 1879 correspondant du « Figaro » qui était alors sis 28 rue Drouot.
La spécialité de la brasserie, en dehors de la bière, était la liqueur de Gambrinus.
Monplot, dont la spécialité était de fonder des cafés-concerts, était également un habitué.

Joseph Kugemann était l’homme le plus aimé des journalistes. Comme son père, combien de fois a-t-il aidé un écrivain dans la gène ?



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