José Maria de HEREDIA

Le vendredi 6 janvier 2006.
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11 bis rue Balzac à Paris.

Né en 1842 à Cuba, José Maria est espagnol par son père et français par sa mère. Son sourire est « bon et doux et pétillant de gaieté. Il ne sait pas être grave » [1]. Il arrive en France par Senlis, où il devient en 1851 pensionnaire au collège Saint-Vincent, 57 rue Sainte-Geneviève. Le voilà à Paris, 21 rue de Tournon, en 1858.

Il entre en 1862 à l’École des Chartes - située alors dans l’Hôtel des Archives (Hôtel de Soubise), rue des Francs-bourgeois. Des vers publiés dans différentes revues le font remarquer par Leconte de Lisle, qui l’invite à participer en 1866 au Parnasse contemporain.
Il habite avenue de Breteuil au début de son mariage, puis au 4e étage du 11 bis rue Balzac. Le samedi, il reçoit ici les grands noms du Parnasse : Leconte de Lisle, Sully Prudhomme, ainsi que Pierre Louÿs, le docteur Mardrus, traducteur des Mille et une nuits et sa femme Lucie, Jean Psichari, gendre de Renan, le poète Georges de Porto-Riche, Bernard Lazare… Ses trois filles Hélène, Marie et Louise ont bientôt chacune leur cour.
Les Heredia fréquentent beaucoup les salons : celui de la princesse Mathilde rue de Berri, celui de Mme Bory d’Arnex avenue du Bois-de-Boulogne, des Daudet rue de Bellechasse, de Mme de Caillavet avenue Hoche, de la comtesse de Beausac-Suin rue d’Amsterdam, de Mme Straus rue de Miromesnil, de Judith Gautier rue de Washington, etc.
Son unique recueil publié est, en 1893, Les Trophées. Les thèmes de ces 118 sonnets ne peuvent pas être plus parnassiens : l’histoire, la nature et les rêves.

Heredia est nommé académicien en 1894 et, en 1901, administrateur de la Bibliothèque de l’Arsenal, 3 rue de Sully.

La famille séjourne l’été à la Villa Carnolès à Menton (1871) ; à La Baule ; à l’abbaye de Blanche-Couronne près de Nantes, également fréquentée par d’autres parnassiens ; au château de Bourdonné près de Houdan (Yvelines) ; dans la maison du 1 rue de la Moutière, face à la place Lebreton, à Montfort-l’Amaury.

José Maria décède en 1905 et repose depuis au cimetière Notre-Dame de Bons Secours, au-dessus de Rouen, aux côtés de sa mère, de sa femme, de sa fille Hélène et de son mari Maurice Maindron.

[1] Les Yeux noirs - Les vies extraordinaires des sœurs Heredia. Dominique Bona, Livre de poche n°7355. Ces yeux noirs sont ceux du poète, qu’il lègue en partie à ses trois filles : Hélène, Marie et Louise. Cet ouvrage raconte leur vie et celle des illustres poètes et hommes de lettres qui les entourent : Pierre Louÿs, Henri de Régnier, Paul Valéry, Marcel Proust…



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