Beaucoup de ce qui fait le passé et la beauté de Southampton a disparu. Pour ce qui est des Austen, plusieurs bâtiments liés à l’histoire de la famille ont malheureusement été détruits depuis le XIXe siècle, en partie pendant les bombardements de la Seconde guerre mondiale.
Mais les passionnés feront tout de même le détour, ne serait-ce que pour se rendre dans différents lieux toujours signalés par des plaques et pour découvrir non loin les ruines romantiques de l’abbaye de Netley.
Un bon guide pourra être, outre le livre cité en fin de cet article, deux romans de Stephanie Baron, Jane Austen et le prisonnier de Wool house et Jane Austen et le fantôme de Netley.
Le premier séjour de Jane dans la ville date de 1783. Elle a 7 ans et sa sœur Cassandra 10 lorsque toutes deux viennent avec leur cousine Jane Cooper suivre les cours particuliers d’une Mrs Ann Cawley (une plaque devant la Bargate situe approximativement ce premier lieu de mémoire). Elles habitent alors avec toute la famille le presbytère de Steventon, où Mr Austen est pasteur.
Cet été-là, le typhus fait irruption dans Southampton avant que les deux sœurs n’aient le temps de la quitter. Elles en sont infectées mais y survivront, ce qui n’est pas le cas de leur tante Mrs Cooper qui décède en quelques jours.
Leur second séjour dans la ville se déroule pendant l’hiver 1793. Leur frère Francis (Frank), officier de marine, vient de rentrer de cinq années de service en Asie et tous trois séjournent chez leurs cousins les Butler-Harrison. Jane fête ses 18 ans dans la salle de bal du premier étage du Dolphin Inn, salle qui peut encore être visitée de nos jours.
Elle viendra y danser à nouveau l’hiver 1808-1809, y organisant ses propres bals pendant son plus long séjour dans la ville qui s’étale de fin 1806 à 1809, après les années passées par la famille à Bath et la mort de son père en 1805. Jane habite alors une maison qui n’existe plus au 3 Castle Square. Son emplacement exact n’est pas connu. Elle se situait aux abords de l’actuel Pub Juniper Berry, Upper Bugle Street, tout près des murs d’enceinte.
Jane préférait la campagne à la ville. La maison disposait d’un grand jardin dans lequel elle entreprit de planter des arbres fruitiers.
Source : Terry Townsend, Jane Austen’s Hampshire, Halsgrove Ed., 2014.