Honoré fait la connaissance de Laure de Berny vers 1821, alors qu’il donne des leçons à ses fils à Paris et à Villeparisis. Il a vingt-deux ans, elle en a quarante-cinq. Il trouve auprès d’elle l’amour d’une mère que la sienne ne lui aura jamais donné. Comme Madame de Warens pour Jean-Jacques Rousseau, Madame de Berny devient la confidente, la conseillère puis l’amante. Dans toutes les autres femmes qu’il connaîtra, il se cherchera une autre mère. Cette liaison qui dure une douzaine d’années fait scandale. Elle libère le jeune Honoré du joug familial. Entre juin et septembre 1830, Balzac loue La Grenadière pour y séjourner avec elle en même temps qu’ils visitent les abords de la Loire. A trente et un an, il retrouve ainsi Saint-Cyr-sur-Loire, le village où il fut mis en nourrice jusqu’à quatre ans. Laure de Berny, depuis des années, conseille et encourage sa vocation. Il vient de commencer à signer "de" Balzac ses articles dans différents journaux. Son premier vrai roman, Les Chouans, vient d’être publié. Sa consécration littéraire est pour bientôt. Dans Le lys dans la vallée, Madame de Mortsauf doit plusieurs traits à Madame de Berny. En 1832, Balzac écrit La Grenadière en une nuit, à Angoulême.
Pour visiter le lieu
La grenadière est propriété privée et n’est pas ouverte à la visite.
Pour tout renseignement, contacter ses propriétaires actuels, Monsieur de Mieulle au 02 47 54 51 34 ou Monsieur Blot au 02 47 41 09 32.
Petite bibliographie
La Grenadière, par Honoré de Balzac. Christian Pirot Editeur, 191 pages, 110 F.
La Grenadière, article de Valérie Marin La Meslée dans le magazine Le Point du 7 mai 1999 (n°1390).
Balzac, la Touraine et les Tourangeaux. Marcel Girard, Editions CLD, 1999.
La vie quotidienne en Touraine au temps de Balzac. M. Laurencin. Éditions Hachette.