Un dramatique auteur devient un fantastique romancier.
Il ne faut pas contrarier son sang.
Auteur dramatique sans succès pendant dix ans [1] dans les années 1850, Jules Verne doit attendre sa rencontre avec l’éditeur Hetzel pour que resurgissent dans son esprit ses lectures d’enfance, les moments passés à Nantes dans les branches des arbres à s’imaginer capitaine… et le jour où, à onze ans, il embarque sur un trois-mâts en partance vers les Indes… son père le rattrapant au vol avant qu’il ne prenne le grand large [2].
Cinq semaines en ballon inaugure en 1863 ses "romans scientifiques" qui annoncent la science-fiction d’aujourd’hui.
Nantes et ses alentours sont la région de l’enfance de l’auteur des Voyages extraordinaires et de sa vocation. C’est aussi à Nantes que Jules Verne revient à plusieurs reprises, dans les années 1870 et 80, avec son yacht le Saint-Michel III.
Autour du beau et accueillant musée Jules Verne, nombreux sont les lieux qui ont été marqués par la présence du romancier. Nantes mérite donc bien un voyage littéraire.
À voir :
4 rue Olivier de Clisson, la maison natale (1828), maison de la grand-mère maternelle, Madame Allotte de la Fuye, est signalée par une plaque. Mais l’Ile Feydau ne ressemble plus guère à l’île qu’elle était alors, car le sable l’a rattachée au continent,
l’écrivain vit 2 quai Jean Bart de 1 à 11 ans,
on peut aller voir les écoles fréquentées par Jules : l’école Saint-Stanislas, l’ancien petit séminaire Saint-Sébastien à Livet, et le lycée Clémenceau,
après le quai Jean Bart, la famille Verne emménage en 1840 6 rue Jean-Jacques,
à Chantenay, 29 bis rue des Réformes sous l’église, on trouve la maison de campagne des Verne, aujourd’hui occupée par un cabinet médical ; dans les années 1830, son parc descendait jusqu’à la Loire, et Jules y rêvait en regardant passer les bateaux,
en 1877, Jules et Honorine Verne séjournent brièvement à Nantes, 1 rue de Suffren.
À visiter :
le musée Jules Verne, 3 rue de l’Hermitage (dans une maison que n’a pas habitée l’écrivain), 44100 Nantes.
[1] En attendant de réécrire sous forme de pièce de théâtre Le Tour du monde en quatre-vingt jours, Michel Strogoff et Les enfants du capitaine Grant.
[2] Jean-Paul Dekiss, dans son Jules Verne, l’enchanteur, explique que cette légende est un peu exagérée.