Louis PERGAUD en Franche-Comté et à Paris

Le lundi 3 novembre 2003.

La prose magique et hilarante de La Guerre des boutons est empreinte de nostalgie. Pergaud écrit son roman à Paris, 3 rue Marguerin, en se remémorant son enfance à Belmont et ses années d’instituteur à Durnes et Landresse.
Il décrit cette "grande guerre" des enfants et ignore qu’aura bientôt lieu celle des adultes, à laquelle il partira en vaillant républicain.

- Louis vit à Belmont en Franche-Comté, de sa naissance en 1882 à 1889. Son père est instituteur. La famille s’installe ensuite à Nans-sous-Sainte-Anne puis à Guyans-Vennes.
- A douze ans, il quitte sa famille et devient pensionnaire. Il est élève au collège de Morteau. Il intègre l’école normale de Besançon en 1898.
- Ses parents décèdent tous deux en 1900. Il retourne de temps en temps chez ses grands-parents à Belmont.
- En 1901, le voilà instituteur à Durnes, puis soldat en 1902-1903 à Belfort.
- Marié, il retrouve son métier d’instituteur à Landresse, à 40 km au sud de Besançon [1]. Ce maître laïc et républicain se heurte aux parents catholiques du village. Il trouve refuge et consolation auprès d’une autre jeune fille, Delphine.
- Elle le rejoindra à Paris, où il s’installe en aoùt 1907, délaissant l’enseignement pour la littérature. Il est embauché à la Compagnie des Eaux et loue une chambre dans l’hôtel meublé où habite son ami Léon Deubel, 15 rue de l’Ave-Maria. Delphine et Louis s’installent en novembre 7 rue de l’Estrapade.
Son créneau : les histoires de bêtes. De Goupil à Margot reçoit en 1910 le prix Goncourt, ce qui permet au couple d’emménager à Montrouge. Ses autres oeuvres s’enchaînent à un rythme soutenu, dont La Guerre des Boutons en 1912.
- Il est mobilisé en août 1914 et est tué le 7 avril 1915 à Marcheville-en-Woëvre, dans la Meuse, peut-être victime de bombardements français. Son corps n’a jamais été retrouvé. Lebrac bûcheron, le roman dans lequel il faisait grandir les héros de La Guerre des boutons, ne sera jamais terminé.

Sources :
- Ecrivains combattants de la Grande guerre, Bernard Giovanangeli éditeur.

Quelqu’un à contacter ?
L’Association de la Maison Louis Pergaud, 25530 Belmont (tél. 03 81 58 31 65 ou 03 81 58 36 40 - mairie). La maison se visite.
L’Association des Amis de Louis Pergaud existe depuis une quarantaine d’années et comprend une section française et une section suisse, totalisant environ 500 membres. L’association collabore régulièrement avec celle de la Maison Pergaud à Belmont. Elle publie un riche bulletin annuel adressé aux adhérents (adhésion 14 euros), dont la réception est comprise dans le montant de la cotisation. Contact en France : Bernard Piccoli, Les Rachats, 26120 Chabeuil. Siège de l’association : Claude Duboz, 178, Rue de la Convention, 75015 Paris. Contact en Suisse : Marie–Christine Beuret-Salzmann, Rue du Vorbourg 23, CH-2800 Delémont ou Marcel S. Jacquat, Rue Abraham-Robert 70, CH-2300 La Chaux-de-Fonds, tél. + 41 32 926 96 16, marcel.jacquat at bluewin.ch.

Aux alentours
- Marcel Aymé en Franche-Comté,
- Mallarmé, Charles Nodier à Besançon,
- Colette et Willy au château des Monts-Boucons,
- Paul-Emile Victor et Bernard Clavel à Lons-le-Saulnier.

[1] C’est le Longeverne de La Guerre des boutons, de même que Velrans est en réalité Salans.



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