Sur le boulevard…….
Par Bernard Vassor et Chantal Chemla
Le « Café Hardy », est un établissement dont on ignore la date de naissance mais qui était déjà célèbre sous l’Empire. _ « On pouvait y déguster (chez Madame Hardy) les meilleures côtelettes de la capitale, des membres de volaille en papillotes savantes, des émincés de volailles aux truffes, des andouillettes farcies aux truffes… qui donneraient de l’appétit à un agonisant. »
Almanach des Gourmands. Grimaud de la Reynière, 1804.
Une des spécialités de la maison était le boudin Richelieu.
Sur la porte du café cette inscription : « Riz au lait-Riz au gras et déjeuner à la fourchette ».
« Dans le plus grand des salons Hardy avait fait construire une immense cheminée en marbre blanc ; dans cette cheminée, de 10 heures du matin à 3 heures de l’après-midi un énorme gril d’argent était en permanence sur des charbons incandescents ».
C’était l’endroit le plus cher de Paris, si l’on en croit la phrase célèbre : « Il faut être riche pour dîner chez Hardy et il faut être hardi pour souper chez Riche », le « Café Riche » étant à deux pas, à l’angle de la rue Le Peletier.
Le café Hardy était installé dans l’hôtel Choiseul-Stainville où vécut madame Tallien, « Notre Dame de Thermidor », la plus célèbre des Merveilleuses. C’est elle qui mit à la mode le vêtement grec flottant et transparent ; ses pieds étaient ornés de rubis : tour à tour brune, rousse, blonde, une chevelure abondante, le teint pâle, les yeux très noirs. Elle dirigea avec son mari le mouvement réactionnaire.
Tallien, lassé de son infidélité s’éloigna d’elle. Pendant son absence, elle eut trois enfants. Dès son retour, il obtint le divorce.
L’établissement fut vendu en 1836 aux frères Hamel déjà propriétaire du café de Chartres (Le Véfour).
Reconstruit à partir de 1839, il deviendra encore plus prestigieux,
Mais c’est une autre histoire…….
A suivre….