Arsène Lupin naît en 1905 (dans L’Arrestation d’Arsène Lupin), Fantômas en 1911, Hercule Poirot en 1920 (dans La Mystérieuse Affaire de Styles). Hammett publie son premier roman en 1929, et le commissaire Maigret apparaît cette même année (dans Pietr-le-Letton)… Nestor Burma attendra les heures sombres de 1943 pour voir le jour. Joseph Rouletabille naît en 1907 dans Le Mystère de la chambre jaune.
Son créateur est un grand reporter de trente-neuf ans. Avocat jusqu’en 1893, il a été remarqué par le quotidien Le Matin pour un compte-rendu de procès paru dans Le Paris. Il est embauché pour parcourir les pays et faire voyager ses lecteurs. Une brouille passagère avec la direction du journal le conduit en 1907 à se lancer dans l’écriture du Mystère de la chambre jaune, l’histoire magique d’une disparition inexplicable (mais expliquée).
A travers douze épisodes de seize pages chacun, les lecteurs du supplément littéraire de L’Illustration découvrent ainsi, entre le 7 septembre et le 30 novembre 1907, la première enquête du jeune reporter Joseph Rouletabille.
Et c’est le même homme qui a donné sa chance à Arsène Lupin quelques mois plus tôt, qui la donne maintenant à Rouletabille : Pierre Lafitte, patron des Editions Pierre Lafitte et du magazine Je sais tout, édite jusqu’en 1924 vingt-six romans de Leroux dont Le Fantôme de l’Opéra.
Mais c’est au Matin que Leroux réserve ses aventures de Chéri-Bibi.
Gaston Leroux naît le 6 mai 1868 66 rue du Faubourg Saint-Martin, à Paris.
Entre 1868 et 1880, il vit avec ses parents à Fécamp (ville de la famille de sa mère, les Bidault) puis au Tréport.
A partir de 1880, il est interne au collège d’Eu, qui sera aussi le collège de Joseph Rouletabille. Ses parents (d’abord sa mère, puis son père) meurent prématurément.
En 1886, il s’installe à Paris pour mener des études de Droit… et écrire des articles pour des revues littéraires, dont la revue Lutèce à laquelle collaborent Verlaine, Laforgue, Willy et d’autres.
En 1908, il emménage avec sa famille à Menton, puis, en 1909, à Nice, sur le Mont-Boron, puis, en 1911, à Cimiez, villa des Orangers, où ils demeurent jusqu’en 1919.
Ils déménagent ensuite pour occuper un appartement dans le palais Etoile du Nord, 53 boulevard Gambetta, toujours à Nice.
Gaston Leroux est enterré dans le cimetière du Château, à Nice.
Pour visiter le lieu
Aucun des lieux habités par Gaston Leroux n’est visitable à notre connaissance.
Quelqu’un à contacter ?
Pour en savoir plus : L’Association des Amis du Roman Populaire.
Gaston Leroux sur Internet : www.gaston-leroux.net.
Petite bibliographie
Gaston Leroux. Alfu, Editions Encrage.
Gaston Leroux, la modernité dans les ombres. Revue Tapis franc n°7 (1996), 125 pages, 80 F.
Le vrai Rouletabille (biographie de Gaston Leroux). Jean-Claude Lamy. In Histoires épouvantables de Gaston Leroux, Nouvelles Editions Baudinière, 1977.
Gaston Leroux. Revue Europe n°626-627, juin-juillet 1981.
Suite à l’exposition à la BnF sur Gaston Leroux en hiver 2008, l’oeuvre la plus connue de Gaston Leroux fête actuellement ses 100 ans !
Le Fantôme de l’Opéra a paru dans les pages du journal Le Gaulois à partir du 23 septembre 1909 jusqu’au 8 janvier 1910, avant sa parution sous forme de livre en 1910 (Editions Pierre Lafitte).
Il se peut que Le Fantôme soit le roman populaire français le plus lu dans le monde entier grâce à sa popularité parmi les Anglo-Saxons, qui ont souvent adapté le roman pour la scène et pour le cinéma.
Si vous vous intéressez à fêter les 100 ans de ce roman et voudriez recevoir des notifications sur les fêtes à travers le monde et les développements concernant les recherches diverses de ce roman, n’hésitez pas à vous inscrire à un nouveau Twitter : http://twitter.com/fantomedelopera