Émile ZOLA vers 1870

Entre Paris, Marseille, Bordeaux et Bennecourt
Le samedi 24 décembre 2005.

Zola collabore depuis 1868 au journal d’opposition La Tribune, ainsi qu’au Rappel et à La Cloche.
En qualité de fils de veuve et de myope, il est dispensé de servir dans l’armée et ne combat pas les Prussiens en 1870.
Après cinq ans de vie commune, Émile épouse Gabrielle Meley à la mairie du XVIIe arrondissement, le 31 mai 1870. Souhaitant tourner la page de sa jeunesse, Gabrielle change alors son prénom pour Alexandrine. Elle convainc son mari de fuir le siège de Paris. Émile, lui, s’y verrait bien poursuivre son travail de journaliste.

Voici donc les Zola à Marseille en septembre 1870, à L’Estaque puis 15 rue Haxo. L’écrivain y fonde 7 rue Neuve des Augustins un journal, La Marseillaise. Il arrive à Bordeaux en décembre 1870, tentant d’obtenir auprès d’amis républicains d’être nommé sous-préfet à Aix… mais ne trouve qu’à se faire embaucher comme secrétaire d’un député. Il est d’abord logé dans une chambre de domestique de l’hôtel Montré, 4 rue Montesquieu, puis 48 rue Lalande à partir du 23 décembre, puis 31 rue de la Verrerie à partir de février.
Il reprend sa collaboration avec La Cloche, puis remonte à Paris avec l’Assemblée nationale en mars 1871.

L’appartement parisien que les Zola occupent depuis 1869 au 14 rue La Condamine a entre temps été réquisitionné en février - dix jours seulement, grâce aux démarches de leur ami Paul Alexis - pour accueillir une famille réfugiée. Ils ré emménagent ici le 14 mars 1871. Est-ce parce qu’il travaille pour La Cloche, journal hostile aux fédérés, que Zola est arrêté puis relâché les 20 et 21 mars ?

L’interdiction par la Commune de certains journaux le scandalise en avril. Menacé le 10 d’être saisi comme otage, il décide de fuir la capitale avec Alexandrine, en passant par Saint-Denis où il est possible d’obtenir des laissez-passer auprès des Prussiens.

Ils parviennent le 13 mai au hameau de Gloton, près de Bennecourt non loin de Mantes-la-Jolie, où ils allaient séjourner à l’auberge du village (devenue boulangerie) à la fin des années 1860. Ils sont accueillis dans la maison d’un nommé Pernelle.
Puis c’est le retour dans la capitale, fin mai, après la Semaine sanglante.

La Commune et son extinction fournissent à l’écrivain la conclusion qu’il attendait au cycle des Rougon-Macquart, dont les premiers titres s’échelonnent régulièrement tout au long des années 1870.

Sources :
A. Pagès, O. Morgan, Guide Emile Zola, éditions Ellipses.
E. Bloch-Dano, Madame Zola, Livrede poche n°15325.



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